Titre : Naturalis
Auteur : Franck Labat
Édition : Les nouveaux auteurs (Thriller)
Parution : 2013
Nombre de pages : 440
Synopsis : Rêves prémonitoires ou imagination d'une lycéenne perturbée ? Notre espèce est-elle vraiment menacée ?
Pandémies, allergies environnementales foudroyantes, dégénérescence cellulaire, stérilité... La nature a trouvé le moyen d'éliminer le parasite qui gangrène la planète depuis trop longtemps : l'homme. Au travers de ses rêves prémonitoires et apocalyptiques, Alexandra Rousseau, lycéenne, est le témoin involontaire est impuissant du sombre futur qui attend l'humanité. Elle sait qu'avant la fin de ce siècle, les hommes feront face à leur extinction. Tous ? Peut-être pas... La découverte du mystérieux marqueur génétique 26 pourrait bien donner à cet effondrement de l'hégémonie sapiens un aspect inattendu.
Avis :
Il est de ces livres un peu compliqué à "noter" et à juger. Naturalis est de ceux-là. On est aspiré par l'intrigue qu'à partir du premier quart du livre, le début étant mystérieux et, comme Alexandra, nous sommes spectateurs et impuissants face à ce qu'il se passe dans le futur. Mais le scénario nous pousse à aller plus loin.
Au départ on a deux mondes : celui d'aujourd'hui et celui de la fin du siècle. Dans celui d'aujourd'hui, Alexandra - adolescente décalée et manquant cruellement de charisme à mes yeux - est en proie à des visions quasi apocalyptiques sur le futur de l'humanité. Ses visions se concentrent sur Nathaniel - un adolescent de son âge - qui lutte contre un mal qui lui est inconnu. Ce monde là, on le connait il n'est pas très intéressant à lire mais essentiel pour expliquer le rôle d'Alexandra par la suite. Ca devient vraiment intéressant quand Alexandra bascule dans la période de la fin du siècle - oui parce qu'elle est celle qui leur manquait, celle grâce à qui tout peut s'arranger elle y trouve enfin sa place : légèrement cliché cette partie du scénario mais bref.
En fait, il n'y aurait pas que les homos sapiens sur cette planète, mais aussi une espèce beaucoup plus résistante aux maladies et plus en communion avec la nature : les Naturalis. En réalité, les Naturalis cohabitent avec les hommes depuis longtemps - des millénaires - et on ne remarque leur présence que depuis l'apparition de maladies qu'ils sont les seuls à contrer. Les homos sapiens - donc nous hein en fait... - se rendant compte de leur supériorité physique, décident de les exterminer et c'est là qu'Alexandra arrive en 2064. Je ne vous en dirais pas plus parce qu'il parait que ça s'appelle un "spoil" et que ça gâche tout. Cependant c'est la partie du scénario que j'ai apprécié, et c'est celle qui tient en haleine jusqu'à la fin.
Il n'est pas impossible à partir de cette hypothèse - de l'auteur ! - que cela se passe presque comme ça : que les humains de base viennent à être détruits par les maladies qu'ils auront eux-même engendré et qu'une espèce d'humains supérieurs prennent la relève. Bon dans le livre ils parlent vachement de prophétie, de piliers - ce qui est intéressant à suivre et que j'en suis certaine, ça plaira à beaucoup d'entre vous - mais qui finalement m'a un peu ramené à ces trucs d'élus adolescents qui ne savent rien faire mais qui sont amenés par la force des choses à sauver le monde - vous voyez de quoi je parle ? Non ? En même temps, c'est un roman de science-fiction alors ça n'a surpris que moi.
Les seules choses que je n'ai pas aimé dans ce livre - et peut-être que certain(e)s me contrediront - c'est en tout premier lieu l'héroïne : elle m'a parut fade et remplie de clichés adolescents, heureusement qu'elle a un rôle clé ! Et le second "problème" que j'ai rencontré avec ce livre : tout le côté mystique, présent mais discret et bien tourné. Ces trucs d'élus et de prophétie... voilà bon ça me tente moyen mais ça va c'était essentiel aussi alors ça m'a pas tant gênée, c'est pour ça que je mets quand même un beau 16.
Les points forts de ce roman c'est le suspens - qui, il faut bien le dire, reste quand même jusqu'à la fin. Le scénario aussi, j'applaudirais presque pour l'originalité de la chose et aussi pour le fait que ça m'a donné à réfléchir pendant 3 jours sur le destin de l'humanité. Et enfin, le troisième point fort, celui qui va me faire cogiter pendant encore 4 jours merci l'auteur : la fin. La fin du livre. Vous pouvez imaginez tout ce que vous voulez, je suis sûre que personne ne trouvera la fin. Elle vous paraîtra décalée, sensée, pleine de philosophie, juste... mais vous ne vous attendiez pas à ça !
Un bien longue critique - pour moi ! - mais qui j'espère vous aura convaincu. Je me demande pourquoi on a pas entendu plus parlé de ce livre, parce que c'est quand même un bien bel ouvrage qui vous fera aimer cette planète qui nous tolère.
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