Titre original : Das Lavendelzimmer
Auteur : Nina George
Traduction : Amélie de Maupeou
Parution : 2014
Édition : Charleston
Nombre de pages : 397
Synopsis : Il a toujours un livre en tête pour soulager les maux de l'âme : dans sa "Pharmacie littéraire" installée sur une péniche à Paris, le libraire Jean Perdu vend ds romans comme on vendrait des remèdes pour mieux vivre.
Il sait soigner tout le monde - à l'exception de lui-même.
Cela fait 21 ans déjà, que Manon s'est éclipsée pendant qu'il dormait en lui laissant pour tout adieu une lettre qu'il n'a jamais osé ouvrir. Mais voilà qu'arrive l'été, un été pas comme les autres qui verra Jean Perdu s'échapper de sa librairie pour s'engager dans un voyage aux pays des souvenirs, en plein cœur de la Provence, avant de revenir à la vie.
Avis :
Je n'ai entendu que du bien de ce livre, et je ne pouvais que le croire vu qu'il parle de livres et surtout d'amour, et même plus globalement des relations humaines.
On suit alors les déboires de Jean Perdu, libraire vendant ses livres... sur une péniche. Mais pas n'importe quels livres : des livres qui rendent heureux, des livres qui correspondent forcément à notre humeur. Jean voit dans la tête des gens et devine aisément les livres qu'ils sont venus chercher, inconsciemment ou nous. Le seul souci, c'est qu'il a du mal à trouver le livre qui le guérira de ses maux à lui. Jean vit paisiblement dans un petit immeuble parisien où tout le monde se connait sans se connaître, jusqu'au jour où Catherine emménage. Elle est désespérée : son mari l'a quittée du jour au lendemain pour partir avec sa maîtresse. Jean s'identifie très vite à Catherine : lui aussi, il y a 20 ans, une femme l'a laissé sans prévenir pour continuer sa vie... avec son mari ! En bon libraire-pharmacien qu'il est, il lui donne une vieille table et quelques livres. Dans cette table se trouve la lettre qu'il essaye d'oublier depuis 20 ans, et qui pour le coup, pourrait bien changer sa vie d'une façon qu'il n'avait même pas imaginée.
Au niveau de l'histoire, j'ai été d'abord décontenancée par l'histoire qui ne prenait pas le cours que j'attendais : je voyais plus à une histoire touchante placée seulement à Paris, avec une romance en fond, c'est beaucoup plus profond que ça. Quand, après un coup de folie, Jean décidé de partir à bord de sa péniche, l'histoire prend un autre tournant : c'est un voyage philosophique et sentimental qui commence. Il embarque avec lui deux chats et Max, un jeune auteur qu'il a du mal à encadrer au départ. Il lui faut aller voir ce qu'il désire le plus pour enfin peut-être vaincre ses démons.
Est-ce que ce livre rend heureux ? C'est ce que beaucoup de gens disent et je suis tentée de les approuver. Est-ce que ce livre parle d'amour ? Oui aussi. Beaucoup. Et pas seulement celui de Jean. Une fois parti à bord de sa péniche, c'est un véritable voyage à l'instinct qui s'opère pour Jean et qui le conduira à rencontrer des personnes aussi diverses que variées, avec leurs soucis et leurs bonheurs. Je suis tentée d'écrire que chaque personnage rencontré dans ce roman est soit drôle, soit touchant, soit attachant. Voire les trois. C'est une des forces de ce livre.
Ce livre présente une grande variétés de personnages, d'histoires dans l'histoire, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Les pensées, les paroles de Jean sont bénéfiques et il lui faut un certain temps pour comprendre que même les livres n'apprennent pas tout : les relations humaines, l'amour aussi.
Max, le jeune auteur accompagnant Jean, est à la recherche d'inspiration lorsqu'il part avec lui à bord de son bateau. C'est un personnage attachant, sensible, et à la recherche de bases dans sa vie. C'est, avec Jean Perdu, l'évolution de personnage qui me touche le plus. On oscille entre situations rigolotes, émouvantes, et des pensées, des remises en question de Jean et ça donne une lecture légère et agréable.
Je conseille ce livre aux amoureux des livres, et peut-être aussi aux quarantenaires, mais à ceux de moins de 20 ans, les retraités, les trentenaires... et puis aussi les cinquantenaires. Oui, tout le monde. Mais surtout les amoureux des livres et ceux à la recherche d'une histoire mignonne et pleine d'amour, aussi bien amical que sentimental. Il se pourrait que ce voyage à bord d'une péniche ne change pas que la vie de Jean...
Chapitre 19, pages 164-165 :
"Jean Perdu contempla silencieusement Max. Le jeune écrivain s'était aménagé un campement de fortune sur l'un des canapés, au milieu des livres de la section que Perdu avait baptisée "Comment devenir un homme". C'était là aussi que se trouvait l'ouvrage de la spécialiste en divorces Sophie Marcelline, une collègue de son client du vendredi, le thérapeute Eric Lanson. Dans les cas de chagrin d'amour, Sophie recommandait de compter au moins un mois de deuil pour chaque année partagée. Pour les amitiés qui se brisaient, deux mois par année d'amitié. Et pour ceux qui partaient pour toujours, pour les morts, "Comptez carrément tout une vie. Car les morts que nous avons aimé une fois, nous les aimerons toujours. Leur absence nous accompagne jusqu'à notre dernier jour.""
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3/18
J'adore cette maison d'édition et sincèrement cette lecture a l'air très émouvante, je lirai ce livre avec plaisir :)
RépondreSupprimerJ'adore quand les livres sont plus profonds qu'il n'y paraissent! Il est dans ma PAL, j'espère l'aimer autant que toi :)
RépondreSupprimerCe livre m'attire depuis quelques semaines, mais je n'en ai pas lu/entendu de critique positive, plutot des avis mitigés. Ta critique me fait dire "pourquoi pas un jour" mais je crois que je reste dans l'hésitation XD
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