samedi 30 août 2014

Veronika décide de mourir

Titre : Veronika décide de mourir
Titre original : Veronika decide morrir
Auteur : Paulo Coelho
Édition : Livre de poche
Parution : 2007
Nombre de pages : 288
Synopsis : Veronika est jeune et jolie. Elle a un travail, des amis. Une vie apparemment satisfaisante. Pourtant, elle n'est pas heureuse. Le 21 novembre 1997, elle décide de mourir. Son suicide raté la conduit dans un hôpital psychiatrique. Là, à côté de malades mentaux, elle découvre une population qui ne semble chercher qu'un abri contre la réalité, ou une fuite hors de la routine... Une nouvelle initiation va commencer pour elle. Elle comprendra que nous avons le choix de vivre ou de renoncer, que nous pouvons donner un sens à notre vie, qu'il faut pour cela retrouver notre Moi véritable. Et même notre part de folie..

Avis : 
  Je me suis lancée dans cette lecture sans grande conviction. Le dernier roman de Coelho que j'avais lu - L'alchimiste - ne m'avait pas grandement inspirée et me relancer dans ce genre de lecture me passionnait moyen. Cet été j'ai eu besoin de me relever des défis. Et finalement c'était pas si mal. Comme toutes les lectures de Coelho, celle-ci amène à se questionner, se remettre en question, cette fois-ci sur le sens de la vie, le but de nos vies.

  Veronika semble avoir une vie bien rangée, bien propre, sans soucis. Mais justement : cette vie elle ne l'a pas choisie, elle n'a cette vie que pour que ce soit conforme à la société et pour ne prendre aucun risque. Elle n'en voit pas le but, et se demande si sa vie sera toujours comme cela : conforme à la société et organisée comme du papier à musique. En lisant dans un magazine qu'un journaliste ne sait pas où se trouve la Slovénie - son pays - elle écrit une lettre à ce journal et se suicide. C'est loupé, elle se réveille en hôpital psychiatrique où on lui annonce qu'elle l'a échappé belle et que son cœur est devenu fragile : elle n'a plus que quelques jours à vivre.

  Au départ, c'est une torture : pourquoi attendre si longtemps pour mourir ? Que faire en attendant ? Elle se fond donc à la masse de malades et rencontre des personnalités diverses, aux histoires uniques, qui lui feront changer d'avis sur son envie de mourir.
  Zedka, la première femme qu'elle rencontre lui expliquera que c'est peut-être l'extérieur qui est fou, pas ceux dans l'hôpital. Veronika décidera alors de faire ce qu'elle souhaite, du moins pour ce qu'il lui reste à vivre. Profiter de la vie ? Oui mais comme une "folle". Elle rencontrera aussi Maria - une femme entrée ici pour des crises de panique, mais guérie depuis longtemps - qui lui demandera si elle est allée vraiment au bout de ses limites, si elle a exploité toutes les facettes de sa personnalité. Veronika se sentira alors plus humaine, et elle exploitera des sentiments jamais vus jusqu'alors, voire aussi ses capacités. 
  Au delà de sa propre histoire, Veronika changera aussi la manière de raisonner et d'agir des patients de l'hôpital : si, alors qu'elle va mourir, elle est capable de changer ce qui lui reste de vie, alors pourquoi pas eux ? 

  Le Dr Igor - le responsable de la clinique - semble vouloir aider les patients à réfléchir sur eux-mêmes pour ensuite guérir plutôt que d'utiliser les méthodes fortes et gros calmants utilisés jadis. Lui aussi est fasciné par le cas de Veronika et surtout par son déterminisme face à la vie. C'est peut-être un des personnages que j'ai préféré, avec Eluard - un jeune schizophrène préférant rester dans son monde plutôt que d'affronter la réalité.

  C'était une lecture qui apporte de la culture, on en apprend beaucoup d'une part sur la psychiatrie, puis aussi on apprend à réfléchir sur nous-même, et peut-être devrait-on encore profiter avant que la conscience de la mort ne nous fasse vivre plus, c'est ce que ce livre essaye de nous délivrer comme message. 


"Cesse de penser que tu causes de l'embarras, que tu déranges ton prochain ! Si cela ne leur convient pas, les gens n'ont qu'à se plaindre. Et s'ils n'ont pas le courage de se plaindre, c'est leur problème."

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