lundi 1 décembre 2014

Bye Bye Vichniovka

Titre : Bye-bye Vichniovka
Auteur : Victoria Tchikarnieeva
Édition : De l'aube (Regards croisés)
Parution : 2013
Nombre de pages : 190
Synopsis : Nous sommes dans la Russie rurale, admirablement décrite par une jeune femme. On sent immédiatement que cette campagne immense n'est pas encore guérie de son passé, même si elle est déjà prisonnière de son futur. En dressant le portrait de ceux qui l'entourent, elle dessine celui de son pays - société de consommation vorace, vies brisées par la répression soviétique, femmes assujetties et trop souvent résignées - un monde sans avenir. Et pour l'auteur, échapper à ce quotidien est une question de vie ou de mort. Mais rassurons-nous, nous sommes face à une battante !




Avis :
  Je m'intéresse pas mal à la Russie et, pour une fois que je trouve un livre qui parle de la Russie de maintenant, je ne pouvais que sauter dessus. Ce livre était dans ma Wish-List depuis quelques mois déjà et j'étais très contente de le trouver à la bibliothèque !


  C'est une lecture plaisante, rythmée par le ton mi-blasé mi dépressif de la narratrice - que je pense être Victoria, l'auteure - et parfois ponctuée par de l'ironie bien sentie. La narratrice donc nous fait part de ses pensées, de ses envies, et avant de nous annoncer ce qui va changer dans sa vie, elle nous conte ce qui l'a décidé à se bouger un peu. On voyage de personnages en personnages, tous résignés et sans rêves, sans envies. Les personnages présentés sont très divers, on passe de la vieille veuve au vieux ronchon, de la vieille fille à la femme mariée cocue : les plus fermés d'esprit penseront que c'est typique du fin fond de la Russie, mais c'est un schéma d'histoire de vie que l'on pourra retrouver dans n'importe quel pays. Ce n'est pas une présentation caricaturale des personnages russes, on pourrait le croire mais en réalité, c'est juste les personnes qui y vivent - un petit coup de coeur pour cette vieille fille qui s'en remet aux annonces sur le journal et les deux vieilles qui regardent des séries à l'eau de rose toute la journée.


  La narratrice au départ affirme que personne en Russie n'a de rêves, qu'ils se résignent plus vite qu'ils ne respirent et pourtant dès les premières pages tous les personnages ont le désir de changer quelques choses dans leurs vies. Mais malheureusement la théorie de la narratrice s'avère exacte et chacun reste dans sa petite vie tranquille - nier les problèmes ce n'est pas vraiment en avoir n'est-ce pas ?


  C'est en ça que se démarque la narratrice, qui a faillit tomber dans la résignation mais qui reste déterminée à changer de vie : la routine, les études qui ne lui conviennent pas mais dans lesquelles elle arrive à réussir, les amours trop souvent absents, mais aussi un volonté tenace. Mais comme je l'ai dit : en France, en Belgique, en Europe et dans tous les autres pays on observera ce scénario, sauf qu'en Russie ça sent la pauvreté d'âme et de compte en banque et que ça parait plus sordide. 


  C'est une lecture assez rapide, qui sent bon la vodka et les paysages enneigés de la Russie profonde. Je ne saurais pas trop à qui le conseiller mais si vous aimez la Russie ou les récits autobiographiques, vous pouvez vous lancer dedans. Je n'ai mis que 15/20 parce que quelque part, ça manque un peu ee rythme, d'action. L'auteure a voulu montrer la Russie d'aujourd'hui et c'est chose faite mais j'aurais aimé savoir ce qui se passait après sa décision importante. 


Vous pourriez aimer :
L'épouse modèle d'Emma Chapman
Le combat ordinaire, intégrale de Manu Larcenet
Je ne veux pas être Anastasia d'Eugénie Massalsky-Romanosky 

D'autres blogueurs en parlent :


1 commentaire:

  1. Je garde un bon souvenir de cette lecture. C'est vrai qu'elle est destinée à ceux qui aiment la Russie, mais il possède aussi un petit côté intéressant.

    RépondreSupprimer

Merci de votre passage sur mon blog !
À bientôt !