lundi 11 mai 2015

L'épouse modèle

Titre : L'épouse modèle
Titre original : How to be a good wife
Auteur : Emma Chapman
Traduction : Amélie de Maupeou
Édition : Plon (Feux croisés)
Parution : 2014
Nombre de pages : 267
Synopsis : Marta range, Marta nettoie, Marta prépare le diner de son mari, Marta veille à ce que son foyer soit parfait. Le jour de son mariage avec Hector, sa belle-mère lui a offert un livre : L'épouse modèle. Depuis, elle s'efforce d'en appliquer les préceptes. Jour après jour. Jour après jour aussi, Hector lui tend une poignée de pilules, qu'elle avale docilement, d'aussi loin qu'elle se souvienne. Mais elle a récemment arrêté. Elle recrache les pilules et la dépression refait surface, des hallucinations aussi, à moins que ce ne soit des souvenirs... Est-elle en train de devenir folle ou de recouvrer ses esprits ? Peut-on lui faire confiance ? Peut-elle se faire confiance ?


Avis :
    Enfin je le lis ! Enfin il est entré en ma possession. Ma première surprise a été de savoir que c'était un livre contemporain. Je pensais, vu la couverture, que l'intrigue serait située dans les années 1800-1900. Une fois dans l'histoire, réellement, la lecture a pris ce tournant addictif dont il est impossible de me débarrasser. 

    L'histoire tourne donc autour de Marta, qui, depuis 25 ans, s'efforce de bien tenir son foyer, prendre soin de son mari et de surveiller son fils si bien éduqué. Son mari l'a rencontrée alors qu'elle était en pleine dépression, et en plein deuil. C'est pour cela qu'il lui donne des pilules, afin de la soigner. Seulement Marta ne les prend plus depuis des mois, et elle est en proie à des hallucinations auditives, visuelles et même physiques.

    Le début du roman tourne autour du quotidien de Marta, et des débuts d'hallucinations suite à l'arrêt des pilules. C'est un passage un peu longuet mais essentiel. On pourrait croire en lisant le synopsis que c'est juste l'histoire d'une femme droguée par son mari qui nous raconte son quotidien, et comment elle s'en sort. Seulement non. J'y ai trouvé aussi une véritable intrigue, des choses mystérieuses et une résolution qui m'a bluffée. 

    Le personnage de Marta fait totalement pitié. Pas dans le sens où on la déteste mais dans le sens où nous n'avons qu'une envie, c'est de la sortir de là. Elle met un certain temps à se rendre compte que la situation autour d'elle est malsaine, et elle est plus seule que jamais. Le seul point où elle m'a agacé a été la possessivité qu'elle a à l'égard de son fils et son incapacité à comprendre son indépendance. Mais en continuant la lecture, on ne justifie pas son comportement mais on le comprend. L'ambiance tout au long du livre m'a paru assez malsaine mais je voulais à tout prix continuer la lecture pour avoir droit à des moments de joie et de liberté vécus par Marta. Je pensais également que l'histoire allait beaucoup plus se concentrer sur la belle-mère, voire sur le livre qu'elle lui a offert, mais elle n'y fait que des allusions, et la belle-mère n'apparait qu'une fois - elle est à l'image de la belle-mère insatisfaite et mère poule. On sent bien tout de même que Marta a organisé toute sa vie de femme au foyer autour des règles que délivraient ce bouquin, qu'elle applique à la règle mais qu'elle ne considère pas plus que cela. Hector, son mari, m'est apparu directement comme un homme qui se faisait bien voir mais qui n'avait pas une once de gentillesse ou de respect. C'est le personnage qui m'a fait le plus pitié, dans le sens du dégout cette fois. Il joue les hommes indépendants, bien avec sa femme à la maison mais est plus dépendant d'elle, qu'elle ne l'est de lui. 

     Je ne dirais pas que cette lecture a été un coup de cœur mais c'était vraiment captivant et fascinant. On passe un peu par toutes les émotions en lisant ce livre et je ne saurais que trop vous le recommander.


Chapitre 2, page 36 :
"Hector dit que je ne pourrais jamais suivre l'un de ses cours parce que mon cerveau ne fonctionne pas de la même manière que le sien. Je ne suis pas logique ; je suis incapable de voir les choses comme elles sont réellement. Il dit que c'est le cas d'un grand nombre de femmes : incapable de distinguer la forêt de l'arbre. J'ai bien d'autres forces, dit-il, mais il ne me précise jamais lesquelles."

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11/18

1 commentaire:

  1. Je ne connaissais pas mais j'aime cette maison d'édition alors je le lirai sûrement ^^

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Merci de votre passage sur mon blog !
À bientôt !