Titre original : Johathan Livingston Seagull
Auteur : Richard Bach
Traduction : Pierre Clostermann
Édition : J'ai lu
Parution : 1984
Nombre de pages : 124
Synopsis : Jonathan Livingston est décidément un goéland singulier. Oisillon, déjà, sa passion est de voler toujours plus haut, plus vite - pour le seul plaisir. C'est en vain que ses parents l'exhortent à se conduire comme tout bon goéland qui se respecte et qui ne vole que pour se nourrir. Et c'est en vain que Jonathan leur réplique qu'il a d'autres raisons de vivre : apprendre, progresser, être libre.
Chassé du clan, Jonathan poursuivra, solitaire, son entraînement, sa quête, jusqu'au jour où il rencontrera des amis...
Avis :
Ça faisait un moment - des années ! - que ce livre était dans ma bibliothèque et j'ai toujours hésité à le commencer. Je ne sais même plus comment il est arrive jusque chez moi. Je l'ai commencé pour le challenge 1 mois = 1 consigne, on devait ce mois-ci lire un livre de moins de 200 pages, c'était l'occasion.
J'ai été assez déçue. Je m'attendais à une sorte de conte avec une jolie morale et même si c'est ce que j'y ai trouvé, c'était assez fade, voire ennuyant. Je pense que cette histoire m'aurait d'avantage plu si elle avait été plus longue ou plus élaborée. Ne croyez pas que cela manque de détails - il y en a même trop - mais l'auteur ne va pas droit au but. Les phrases sont longues, pleines de métaphores, de termes techniques, de leçons revenant sans cesse. On rappelle constamment à Jonathan Livingston de vivre ses rêves, de ne pas abandonner, mais il n'en avait nullement l'attention. C'est comme si on vous rappelait sans arrêt un but que vous vous étiez fixé, alors que vous ne lâchez pas et que vous faites exactement ce qu'il faut, c'est lourd.
La morale de l'histoire se résume à dire qu'il n'y a pas de limites aux buts que l'on se fixe, qu'il ne faut pas rester dans la case que l'on vous a fixé à vos dépends. C'est une très bonne intention de rappeler cela au lecteur mais j'aurais aimé un peu plus de vie, de détails de l'histoire et non de l'emballage philosophique que l'auteur veut réellement nous montrer. J'ai eu l'impression que l'auteur voulait nous exposer ses leçons de vie, et que pour l'adapter aux lecteurs, il a mis en scène un goéland. Mais on aurait très bien pu remplacer le goéland par un aviateur, un aigle ou même un autre animal pouvant progresser. On a certes tout le vocabulaire du champ lexical du goéland, du vol et de la mer, mais parfois c'est trop. Trop technique.
Il y a bien quelques personnages qui apparaissent, mais leurs dialogues sont tellement vides, et ils font un passage éclair. Cette histoire aurait mérité un peu plus de développement pour que j'y accroche.
Pour conclure, je ne sais pas si je recommanderais ce livre. Si ça vous tente, allez-y. Mais je ne vois vraiment pas comment on peut le mettre en tant que base de la littérature, beaucoup disent l'avoir lu et l'avoir aimé, que c'est presque un classique. Je ne vois pas pourquoi.
Deuxième partie, page 73 :
"Jour après jour, Jonathan s'efforça farouchement d’accéder à cet état, de l'aurore naissante à minuit passé, mais en dépit de tous ses efforts il ne progressait pas de l'épaisseur d'un duvet.
- Oublie la foi ! lui répétait Chiang sans cesse. Tu n'as nul besoin d'avoir la foi pour voler, tout ce qu'il t'a fallu, c'est comprendre le vol, ce qui d'ailleurs signifie exactement la même chose. Va, essaie encore..."
"Jour après jour, Jonathan s'efforça farouchement d’accéder à cet état, de l'aurore naissante à minuit passé, mais en dépit de tous ses efforts il ne progressait pas de l'épaisseur d'un duvet.
- Oublie la foi ! lui répétait Chiang sans cesse. Tu n'as nul besoin d'avoir la foi pour voler, tout ce qu'il t'a fallu, c'est comprendre le vol, ce qui d'ailleurs signifie exactement la même chose. Va, essaie encore..."
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