lundi 30 mars 2015

Il est de retour

Titre : Il est de retour
Titre original : Er ist Wieder da
Auteur : Timus Vermes
Traduction : Pierre Deshusses
Parution : 2014
Edition : Belfond
Nombre de pages : 406
Synopsis : A Berlin, en 2011. 66 ans après sa disparition, Hitler se réveille dans un terrain vague de Berlin. Et il n'est pas content : quoi, plus personne ne fait le salut nazi ? L'Allemagne ne rayonne plus sur l'Europe ? Tous ces turcs qui ont pignon sur rue sont venus de leur plein gré ? Et surtout, c'est une FEMME qui dirige le pays ? Il est temps d'agir. Le Führer est de retour et va remettre le pays dans le droit chemin. Et pour ça, il lui faut une tribune. Ca tombe bien, une équipe de télé, par l'odeur du bon filon alléchée, est prête à la lui fournir. La machine médiatique s'emballe et bientôt, le pays ne parle plus que de ça. Pensez-vous, cet homme ne dit pas que des âneries. En voilà un au moins qui ne mâche pas ses mots. Et ça fait du bien en ces temps de crise... Hitler est ravi, qui n'en demandait pas tant. Il le sent, le pays est prêt. Reste pour lui à porter l'estocade qui lui permettra d'achever enfin ce qu'il avait commencé.



Avis : 
  Comme vous l'aurez compris, j'attribue à ce livre une assez mauvaise note comparées à celles que j'ai l'habitude de donner. J'ai mis beaucoup de temps à le finir - je l'ai envisagé en Janvier et finalement je me suis retrouvée "contrainte" de le finir pour le challenge du mois de Mars - ce n'est pas parce qu'il était difficile, mais simplement, je l'ai trouvé ennuyeux.

  L'histoire, c'est donc Mr Hitler qui se réveille sur un terrain vague, mais tout a changé autour de lui : les immeubles, les étrangers qui se promènent allègrement dans la rue, et puis en trouvant un kiosque à journaux, il se rend compte qu'il s'est réveillé 60 ans après. Et là, c'est le moment où j'ai su que j'allais avoir du mal. Au départ, on a juste un monsieur assez paumé, en costume nazi, qui tient des propos assez bizarres, mais ses réactions ne m'ont pas paru adaptées. Vous me direz : "Mais Hitler ne peut pas tenir des propos adaptés !". Vous auriez raison. Seulement, ce n'est pas le fait que ses propos soient intolérants, ou même inadaptés, je n'ai pas d'autres mots que "fades". Ce Hitler est fade, inintéressant. On pourrait croire que Hitler soit terrifié, ou même révolté de ce Berlin qui n'est plus le sien, où l'Allemagne a perdu la dernière guerre, où elle est alliée avec les autres pays de ce qu'on appelle "l'Union Européenne"... mais non. On a juste quelques lignes où il explique sa réaction mais rien de bien Hitlérien. Enfin je sais pas vous l'auriez imaginé comment, vous, dans le monde d'aujourd'hui ? Ses réactions n'allaient pas du tout, il m'a semblé.

  De plus, on vend la qualité de ce livre en disant qu'il est plein d'humour... ah bon ? Peut-être était-ce de l'humour culturel et j'en manquais cruellement, ou alors j'ai perdu tout l'humour qu'il me restait. Il y a bien effectivement quelques situations anachroniques qui font sourire, mais sans plus. Cela dit on en attendait pas moins, la situation est assez rocambolesque quand même.
  Il y a bien aussi quelques personnages secondaires, mais aucun ne m'a plu : ils sont pourtant moins fades que le personnage principal mais ils me semblent tous un peu limités. Tous les personnages semblent croire que le vrai Hitler est un sosie, qui imite vachement bien le vrai. Soit. On peut se dire que bon, c'est un peu du déni, le vrai Hitler est décédé, il ne reviendra jamais on peut en rire. Mais tout de même, quand ils commencent à voir que le "rôle" de sosie qu'il joue tient des propos racistes... non ben non ben c'est pas le vrai hein, c'est un monsieur qui fait des blagues, il est à fond dans le rôle. J'ai trouvé aussi ces réactions disproportionnées, pas adaptées. C'est peut-être finalement le reflet d'une société qui ne cherche qu'à se faire de l'argent sans tenir compte de la vraie personnalité de "l'artiste".
  Je me suis assez ennuyée durant la première moitié du livre, mais quand Hitler a sa propre émission, que les gens - pas grand monde - commencent à comprendre un peu qui il est et qu'il commence à prendre du pouvoir, là ça devient un peu plus vivant mais juste assez pour m'aider à finir le livre.

  Vous l'aurez compris j'ai été très déçue de cette lecture. J'en attendais tant. Je me disais qu'on allait pouvoir rire de situations rocambolesques, mais qu'il se trouverait quand même embêté par des gens qui ne veulent plus le voir... mais là non. Les situations rocambolesques n'en sont pas et les gens l'adorent. Je n'ai pas compris l'engouement autour de ce livre, mais il parait que les avis divergent, alors allez quand même le lire !


Chapitre 12, page 128 :
"Mais il y a une chose sur laquelle je ne suis jamais revenu : quand il fait froid, le Germain ne fait rien. Il allume tout au plus un bon feu et se réchauffe. On voit ça aussi chez le Norvégien ou le Suédois. Apprendre que le Suédois enregistrait d'énormes succès grâce à la fabrique de meubles en pièces détachées ne m'a d'ailleurs pas étonné outre mesure. Le Suédois dans son petit État de voyous - comme l'a dit Himmler -, est de toute façon toujours à la recherche de bois pour faire du feu ou autre. Rien d'étonnant donc que, de temps en temps, il en sorte une chaise ou une table"

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3/12

3 commentaires:

  1. Oh une critique négative de ce livre. J'hésitais à le lire, à cause de l'engouement des foules pour ce roman, à cause du sujet et de la curiosité. Ton article donne des nouveaux aspects en pointant un peu de négatif.

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  2. Oui... et pourtant je suis pas la seule. Peut-être que je suis trop critique parce que j'en attendais beaucoup...

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  3. Comme toi, j'en suis ressortie déçue et un peu perplexe. Je l'ai trouvé trop répétitif. Mais sur le coup, j'avais bien aimé l'idée^^

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Merci de votre passage sur mon blog !
À bientôt !