Titre : Déboire
Titre original : Dry
Auteur : Augusten Burroughs
Édition : Passage du marais
Parution : 2007
Nombre de pages : 299
Synopsis : Augusten, la vingtaine bien tapée, autodidacte ambitieux, se trouve propulsé comme créatif dans l'univers impitoyable de la publicité à New-York. Toujours hanté par les démons de son passé, il va trouver refuge dans l'alcool au point de mettre en danger sa carrière professionnelle.
Avis :
Une lecture agréablement surprenante ! Je pensais sincèrement tomber sur une lecture triste et pleine de mélodrame, mais il n'en est rien !
Ce roman traite d'une partie de la vie d'Augusten Burroughs, l'auteur. Il nous raconte comment il a pris conscience de son alcoolisme et toutes les étapes qui lui a fallu traverser pour devenir sobre. On pourrait croire que c'est une histoire banale et pleine de clichés mais il nous raconte ça avec beaucoup d'autodérision, de remises en question et de cynisme. Juste ce qu'il faut. La première chose qui m'a plu lors de ma lecture c'est le regard qu'il porte aux choses, avec beaucoup de précision. Il n'y a pas de longueurs, c'est "aéré" j'ai envie de dire. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde parce qu'il faut bien le dire : sa sobriété est mouvementée. Il doit prouver au monde et à lui même qu'il ne va pas replonger, mais découvre un nouvel aspect de sa personnalité : son côté sobre, qu'il n'a jamais vu.
Augusten s'entoure au départ de personnes alcooliques dans le déni le plus total, et lorsqu'on le force à entrer en cure, il ne se sent pas comme ceux l'accompagnant. Quoi c'est vrai ! Il n'a jamais renversé personne avec son auto alors c'est pas un vrai alcoolique ! Je dirais même qu'il trouve les gens en cure totalement ridicules, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il a été ou est comme eux. À partir de là Augusten commence le travail sur lui et rencontre des gens aux parcours bien chaotiques mais qu'il admire et sur lesquels il prend exemple.
Le seul ennemi dans ce roman, c'est l'alcool, vu d'abord comme un vrai ami mais vite analysé comme ennemi. Autres ennemis, ceux qui ne comprennent pas le combat d'Augusten et qui consciemment ou non, le pousse à replonger.
Je dirais que lire ce livre s'apparente comme une vraie aventure humaine. On suit réellement le combat et les secrets d'Augusten (assez sombres, passages assez durs...) tout au long du livre et en finissant ma lecture j'ai eu le sentiment de mieux comprendre les alcooliques mai sans pour autant me morfondre sur l'atrocité de la chose.
"À six heures, j'étais réveillé, et je me sentais encore ivre. Je me
racontais des blagues dans la salle de bain en faisant des grimaces.
C'est là que j'ai compris que j'étais toujours pété."
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