Titre : La couleur des sentiments
Titre original : The Help
Titre original : The Help
Auteur : Kathryn Stockett
Traduction : Pierre Girard
Édition : Édition de Jacqueline Chambon
Parution : 2010
Nombre de pages : 526
Synopsis : Jackson, Mississippi, 1962. Dans quelques mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour défendre les droits civiques. Mais dans le Sud, toutes les familles blanches ont encore une bonne noire, qui a le droit de s'occuper des enfants mais pas d'utiliser les toilettes de la maison. Quand deux domestiques, aidées par une journaliste, décident de raconter leur vie au service des Blancs dans un livre, elle ne se doutent pas que la petite histoire s'apprête à rejoindre la grande et que leur vie ne sera plus jamais la même.
Avis :
Cette lecture m'est tombée dessus à sa sortie - je feuillette toujours les livres quand je vais au supermarché, ou partout ailleurs - et mon père me l'a acheté. Je ne l'ai pas commencé tout de suite, j'avais une certaine appréhension. Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai découvert que je n'arrivais pas à le lâcher ! C'était mon coup de cœur de l'année, voire de toute ma vie. Je n'ai pas encore lu de livre qui me fasse autant vibrer que celui-ci tout en traitant de la discrimination raciale aux États-Unis.
On trouve alors pour narratrice, Aibileen, une femme d'une cinquantaine d'années qui a toujours élevé les enfants des Blancs. Elle travaille chez une femme mariée qui passe plus de temps à se mêler de la vie des autres que de bien éduquer sa fille. Elle rencontre Skeeter - elle aussi narratrice - une jeune femme Blanche revenue de ses études de journalisme, qui se met en tête d'écrire un recueil de témoignage sur la vie des domestiques noires. D'abord peu motivée - les Noirs n'ont pas le droit d'écrire, ni de parler de la vie des Blancs - Aibileen réussi à réunir son amie Minny et d'autres femmes noires pour témoigner contre leurs oppresseurs.
J'ai adoré ce roman, pour ses personnages, pour le sujet qu'il traite - pas de façon légère et enthousiasmante mais pas de façon glauque non plus - et puis pour le message qu'il laisse. On constate déjà, chez n'importe quel foyer de Blancs, que les noires sont réellement traitées comme des domestiques, avec aussi peu de droits qu'un cafard dans une salle de bain. On leur refile toutes les tâches les plus ingrates, et surtout la garde - et l'éducation ! - des enfants. Oui, à l'époque, c'était une tâche ingrate. Aibileen a du mal à se séparer des enfants qu'elle voit grandir, et surtout elle a du mal à accepter le fait qu'ils deviennent comme leurs parents, une fois en ménage. Minny elle doit conjuguer ses soucis de mariage avec l'irrespect que lui voue sa maîtresse : elle arrive à tenir tête aux Blancs avec une certaine insolence, une sorte de grande gueule solidaire de ses amies de galère. C'est un personnage haut en couleur qui ne vous laissera pas indifférent. Skeeter, elle, semble se réveiller d'un long rêve tranquille, pour enfin tomber dans la réalité. Seule célibataire parmi son ancien groupe d'amies, elle essaye tant bien que mal de se trouver un job pour ensuite trouver quelqu'un à son goût. Elle est énormément touchée par la condition de ces femmes, car elle-même se souvient de sa nounou Noire qu'elle aimait plus que sa mère.
L'auteure nous livre ici un des plus beau combat contre la discrimination raciale, et à la fois un beau roman d'amitié. La mise en place du livre "The Help" - soit en français "Les bonnes" - est un passage difficile pour les domestiques mais elles sont tellement déterminées qu'on y prend vite goût. Elles y racontent des anecdotes marrantes, sordides, voire interdites. C'est cela qui rend la lecture légère : la solidarité et l'entraide autour d'un projet commun, une sorte de combat anonyme qui chamboulera tout un quartier.
L'auteure nous livre ici un des plus beau combat contre la discrimination raciale, et à la fois un beau roman d'amitié. La mise en place du livre "The Help" - soit en français "Les bonnes" - est un passage difficile pour les domestiques mais elles sont tellement déterminées qu'on y prend vite goût. Elles y racontent des anecdotes marrantes, sordides, voire interdites. C'est cela qui rend la lecture légère : la solidarité et l'entraide autour d'un projet commun, une sorte de combat anonyme qui chamboulera tout un quartier.
Je vous recommande chaudement ce livre avant tous les autres traitant du même sujet. C'est encore ce que j'ai lu de meilleur car il est réaliste, fort et tellement léger quelque part. Les personnages de Minny, de Skeeter et d'Aibileen sont attachants, presque tout autant que les personnages secondaires sympathiques que l'on retrouve. Ce livre est une vraie perle et c'est avec un sentiment d'espoir et de douceur qu'on le referme. J'espère qu'il en sera de même pour vous.
"Je plonge dans ses beaux yeux bruns et elle regarde dans les miens.
Seigneur, ce regard, on dirait qu'elle a déjà vécu cent ans. Et je vous
jure que je vois, tout au fond, la femme qu'elle sera. L'avenir,
l'espace d'une seconde. Elle est grande et droite. Elle est fière. Elle
est mieux coiffée. Et elle se rappelle les mots que j'ai mis dans sa
tête. Comme on se rappelle quand on est une adulte. Alors elle le dit,
juste comme il le fallait : « Tu es gentille, tu es intelligente. Tu es
importante. » - Oh mon Dieu... Je serre son petit corps contre moi. J'ai
l'impression qu'elle vient de me faire un cadeau. « Merci Baby Girl »"
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D'autres blogueurs en parlent :
J'ai vu le film et j'ai beaucoup apprécié. Je compte lire également le livre bientôt!
RépondreSupprimerLe livre comme le film m'ont fait pleurer, il est vraiment fidèle, tu ne seras pas déçue :)
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