Auteur : Barbara Constantine
Édition : Calmann-Lévy
Parution : 2010
Nombre de pages : 255
Synopsis : Tom a 11 ans. Il vit dans un vieux mobile-homme déglingué avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à 13 ans et demi). Comme Joss aime beaucoup sortir tard le soir, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses voisins, piquer leurs carottes, leurs pommes de terre... Mais comme il a très peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (c'est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille les pistes... Un soir en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine, (93 ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer toute seule, sans pouvoir se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom (petit homme) n'était pas passé par là...
Avis :
Comme d'habitude, Barbara Constantine arrive à faire du malheur des gens quelque chose de léger, de supportable. On sent bien que la vie de Tom n'est pas facile tous les jours, mais que, par ses yeux, ça paraît plus simple, parce qu'il y trouve son compte. J'ai mis longtemps à me décider à lire ce livre parce que je croyais qu'il serait trop mélodrame pour moi, mais finalement, elle arrive à traiter ça (les soucis d'argent, les grossesses précoces, la précarité...) avec tellement de légèreté et de fraicheur que j'ai fini le livre en 1 jour. J'avais peur aussi de ne pas arriver à supporter Joss, la mère : une femme qui passe plus de temps à faire la fête qu'à s'occuper de son fils, c'était pas pour moi. Mais finalement c'est le personnage que j'ai le plus préféré : mine de rien, elle s'en occupe, à sa façon même si elle sait que c'est pas toujours le mieux. Elle se démène pour essayer d'égayer un peu sa vie, elle essaye de s'en sortir, elle a des rêves. J'ai vraiment aimé ce personnage, tellement mature et tellement femme.
Tom aussi, bien sûr, est un personnage attachant : il est très débrouillard, sociable, il comprend vite et il est généreux. Le gamin que tout le monde rêverait d'avoir. Tous les personnages de ce livre m'ont plu (ce qui est assez rare me connaissant) et comme dans Et puis Paulette, on est face à tous les types d'âge, d'animaux, de classe sociale, c'est vraiment intéressant. Surtout quand on voit comment Barbara Constantine a su créer le lien qui les unit tous : Tom.
Le seul hic du pourquoi du comment que j'ai mis que 16 alors que ça m'a beaucoup plu : c'est la fin. Non pas qu'elle soit gnian-gnian ou attendue, loin de là, mais je l'ai trouvée un peu brutale. Oui, j'ai bien sentie que la fin du livre arrivait mais je n'arrive pas à me remettre de cette frustration qui m'a envahie quand j'ai compris que je n'aurai jamais la réponse du mystère. Vous savez que c'est énervant ? Mais passons, ce livre m'a tellement plus que maintenant, je peux le dire : j'adore Barbara Constantine, j'adore les vieux, j'adore jardiner et j'adore les gosses !
"Il ne fallait pas pleurer, petit homme. Tu vas t'user les yeux pour
rien. Elle, elle avait pleuré toute sa vie comme une madeleine. Et tout
ce que ça lui avait rapporté, ça avait été des yeux tout délavés et un
prénom de gâteau !"
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J'ai adoré Et puis, Paulette, et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin :) Je prends note de ce titre
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