vendredi 24 juin 2016

Joyland

Titre : Joyland
Auteur : Stephen King
Traduction : Océane Bies & Nadine Gassie
Édition : Albin Michel
Parution : 2014
Nombre de pages : 336
Synopsis : Après une rupture sentimentale, Devin Jones, 21 ans, débarque l'été 1973 à Joyland, petit parc d'attraction sur le littorale de la Caroline du Nord. Il est embauché avec d'autres étudiants pour compléter l'équipe de forains, à la fois étrange et joyeuse. Sa rencontre avec un petit garçon doué de voyance, atteint d'une maladie grave, et surtout de sa mère, va changer la vie de Devin. Obsédé par le mystère du train fantôme soi-disant hanté par le spectre d'une jeune femme égorgée 4 ans auparavant, le jeune homme se lance dans l'enquête.



Avis :
    Et voici à nouveau du Stephen King sur ce blog : ce n'est certainement pas celui que j'ai le plus apprécié mais je peux quand même affirmer que ce livre est surprenant.
    Avec ce livre, on plonge complètement dans une ambiance de parc d'attraction, côté coulisses. Joyland est un petit parc indépendant menacé par les grosses firmes de type DisneyLand. Il possède des attractions pas très originales mais attrayantes parce qu'elles s'entourent du personnage de Howie - un chien effectuant la danse du Hokey Pokey. Je ne sais pas si Joyland a réellement existé mais rien qu'avec cet environnement, j'aurais voulu le visiter. 
     Le personnage principal - Devin Jones - est donc engagé dans le parc de Joyland avec d'autres jeunes pour aider à l'entretien et à l'activité du parc. Sans spoiler quoi que ce soit, déjà je peux vous dire que cet aspect occupe bien les trois quart du livre. Pendant la première moitié du livre, on suit Devin qui "enfile la fourrure" ou gère des attractions, essayant tant bien que mal de digérer sa rupture avec Wendy - que vous aurez sans doute envie d'insulter à foison. Alors personnellement, j'ai adoré cette partie, on est vraiment immergé dans l'ambiance chaude du parc d'attraction et sa fameuse "parlure" - un langage propre aux forains. Les collègues de Dev - Tom et Erin, et tous les autres adultes "vrais forains" - donnent au parc un côté convivial et attractif. Même les plus bougons et les plus antipathiques sont attachants, surtout parce qu'ils aident à renforcer le côté "rural" du parc.  

    Sorti de cette vie de forain, je me suis demandé quand est-ce que l'histoire allait commencer à ressembler à ce que disait le synopsis. Je parle notamment des parties "je m'intéresse au fantôme du parc" et celle "je rencontre un petit garçon et sa mère" évoquées dans le synopsis. Et puis surtout... l'enquête ! C'est pour cela que ma lecture a été quelque peu ralentie : il y a eu de l'impatience d'en arriver au "fantôme" suivi d'une frustration en constatant que cela n'arriverait pas tout de suite. Et quand je suis frustrée dans une lecture, j'arrête tout. Rajoutons à ça les petites anecdotes de Dev sur sa mère, son père, et sur ce qu'il se passera ensuite, le "post-Joyland". Ça ne m'a pas déplu de lire des anecdotes mais au bout d"un moment, je me suis demandé si tout cela était bien utile à l'intrigue. En réalité, l'enquête se met en place petit à petit et l'obsession de Dev ne prend pas effet de suite. C'est vraiment dans les 100 dernières pages que ma lecture s'est accélérée : King a vraiment le chic pour nous sortir des intrigues surprenantes, je suis chamboulée à chaque fois
    Pour ceux qui rechigneraient à le lire parce qu'il est sur le thème de "l'horreur", rassurez-vous, quelques frissons garantis mais personnellement, rien de très très effrayant. Bon... si vous avez peur de ce qui est fantômes et esprits, je ne peux plus rien pour vous par contre.
     Le personnage de Dev est devenu mon petit chouchou : il est sympathique, drôle, altruiste et volontaire. Des trois livres que j'ai lu de Stephen King, c'est le personnage avec lequel j'ai le plus accroché. Dev subit une réelle évolution et j'ai apprécié le voir murir - enfin apparemment quiconque arrive à Joyland en ressort plus mûr. Stephen King semble prendre plaisir à donner un ton sarcastique et cynique à ses personnages principaux, Dev n'échappe pas à la règle. L'insolence de l'adolescence en plus. 

    En conclusion, ce n'est pas le livre le plus attrayant qu'il m'a été donné de lire mais j'ai passé de très bons moments, surtout grâce à Dev et les personnages s'occupant du parc. L'univers parc d'attraction m'a conquise et j'ai adoré lire ces moments-là. L'enquête en elle-même ne dure pas longtemps mais elle a été comme je m'y attendais : surprenante. Oui c'est contradictoire. Stephen King a su me surprendre. Même si l'histoire ne m'a pas emballée plus que ça, j'aurais voulu un peu plus de frissons et une histoire beaucoup plus centrée sur le fantôme. Dommage que cela soit arrivé un peu tard.

Page 66 :
"Vous mènerez des vies intéressantes et enrichissantes , mes jeunes amis. Vous accomplirez beaucoup de bonnes choses et ferez beaucoup de remarquables expériences. Mais j'espère que vous jetterez toujours un regard en arrière sur votre passage à Joyland comme sur une époque très spéciale. Nous ne vendons pas de meubles. Nous ne vendons pas de voitures. Nous ne vendons ni des terrains, ni des maisons, ni des fonds de pension. Nous n'avons pas de programme politique. Nous vendons du bonheur ! Ne l'oubliez jamais. Merci de votre attention. Maintenant, à vous de jouer."


8/12

Du même auteur :
Revival

 D'autres blogueurs en parlent :

5 commentaires:

  1. Coucou !
    Je suis une grande fan de Stephen King et je trouve que Joyland est un petit livre tout à fait satisfaisant pour cet grand auteur.
    Un petit air frais qui fait du bien.

    Comparée à toi, j'ai énormément aimé par quel biais Stephen King a mêlé l'histoire de fantôme à celle de l'histoire principale. Justement, le fait de ne pas avoir trop centrer sur cette intrigue de fantôme rend le roman plus authentique et plus vrai, parce qu'il nous donne l'impression de plonger dans les souvenirs de Dev.

    Enfin bref, voici mon petit point de vue, en tout cas bel article :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah oui effectivement on se plonge bien dans ses souvenirs. Peut-être que si l'intrigue était TROP portée sur le fantôme j'aurais encore moins aimé, en tout cas ce qui m'a refroidis c'est qu'on en entende parler si tard :/ Enfin c'est toujours du Stephen King donc c'est bien fait ;)

      Merci pour ton commentaire :)

      Supprimer
  2. Réponses
    1. Disponible dans toutes les librairies je pense... A part celles situées près des églises ;)

      Supprimer
  3. De Stephen King, je n'ai lu que Les yeux du dragon, que j'avais adoré !
    J'aimerais découvrir d'autres livres de l'auteur mais je ne sais pas si ça sera avec Joyland ^^

    RépondreSupprimer

Merci de votre passage sur mon blog !
À bientôt !