vendredi 17 février 2017

Extinction

Titre : Extinction
Auteur : Matthew Mather
Traduction : Christine Barbaste
Édition : Fleuve
Parution : 2015
Nombre de pages : 480
Synopsis : Alors qu'une gigantesque tempête de neige d'abat sur Manhattan, Internet s'effondre, entraînant dans sa chute les infrastructures municipales : l’électricité, l'eau courante... Le black-out est total, les vivres viennent à manquer. Dehors, c'est la loi de la jungle, entre pillages et épidémies. On accuse les Chinois, les cyberpirates. La faim, le froid, la soif guettent à chaque corner - mais l'ennemi le plus redoutable partage sans doute votre pallier...





Avis :
    C'est près d'un an après son obtention que je décide de lire ce roman. Il commençait à faire froid, quelques tensions apparaissaient entre les grandes puissances mondiales, les personnes s'appuyaient de plus en plus sur la puissance d'Internet, c'était le livre idéal !

    L'Amérique entre dans une lente agonie. Panne d'Internet alors que tout est relié au réseau. D'abord, plus de moyen de communiquer par mail ou de s'informer via les ordinateurs, ensuite plus d'électricité, plus d'eau potable, c'est vite l'horreur dans les rues de Manhattan. Mike est un américain moyen, mari et père d'un jeune enfant. Obnubilé par ses problèmes de couple, il prend conscience des événements petit à petit. La psychose s'empare en effet assez vite de la population et les rumeurs vont bon train : les Russes, les Chinois, et même les pays d'Orient sont tour à tour pointés du doigt, désignés comme principaux fautifs de la panne, puisqu'ils se seraient infiltrés dans les réseaux américains. Mais finalement pour Mike, peu importe les fautifs, il a un fils et une femme à nourrir et à protéger, et personne ne vient les aider...

    Le roman se penche sur une situation apocalyptique d'un nouveau genre : le problème ne vient pas seulement de la météo ou d'une guerre, mais d'une panne d'internet. Dans l'impossibilité de communiquer, c'est vite le chaos, tout d'abord à l'intérieur de l'immeuble, puis les personnages se rendent compte que la situation touche toute la ville, puis le pays. 
    Le roman est intéressant à lire pour deux aspects : déjà, on passe d'une ambiance conviviale à une ambiance "chacun pour soi" - ce qui est prévisible. Une partie des voisins s'organise pour survivre et avoir des vivres et du chauffage, quand le reste du voisinage tente de récupérer les restes. Les masques tombent, celui qui semblait amical devient sauvage, et même celui qui reste à vos côtés semble suspect. J'ai eu du mal à me détacher des opinions de Mike : son inquiétude, sa colère, son dégoût et ses rares moments de joie sont communicatifs. J'ai eu l'impression que l'auteur donnait le rythme au récit à travers Mike, qui est, en plus, un personnage attachant.  Le second élément qui m'a fait accrocher, c'est la situation de survie : comment les personnages s'organisent, comment font-ils lors d'un imprévu, comment font-ils lorsque cela empire... tout m'a paru réaliste à l'exception d'une chose que je n'évoquerai pas. Vous ne voulez pas que je dévoile trop l'intrigue n'est-ce pas ? 

     Le livre n'a pas de portée politique mais on entend souvent parler des faits historiques, ou des relations internationales menant à ce type d'événement. Les personnages évoquent des faits réels et passés ou des faits politiques ou historiques se déroulant au moment du récit, donnant un contexte plus réaliste à l'histoire
    J'ai eu du mal à rester dans ma lecture tout le long. On trouve de grands moments où l'intrigue n'avance pas des masses et des moments où ce qui se passe est tellement haletant qu'on a du mal à lâcher le livre. Une vraie lecture en dents de scie. Il n'y a qu'à la fin que j'ai tout lu d'une traite, impossible de lâcher.

    Je vous conseille volontiers de lire ce livre ne serait-ce que pour le côté haletant qu'on retrouver parfois, pour les personnages attachants et aussi parce que c'est bon thriller bien frissonnant - pas seulement à cause du froid !


Page 252 :
"N'importe quel jeu de simulation théorique montre que le groupe social se renforce au contact d'un ou plusieurs éléments criminels. Ils l'obligent à se bonifier. Ils l'aident à éradiquer ses faiblesses. Les criminels nous forcent à consolider nos institutions et nos réseaux.
- Ce sont les loups et nous sommes les agneaux ?
- En quelque sorte."

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8 commentaires:

  1. Je ne suis pas certaine que ce livre soit fait pour moi mais merci pour la découverte :)

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  2. C'est une histoire qui peut se révéler intéresser et je dois dire qu'on entend également très peu parler de ce livre. Pourtant, je ne suis pas certaine de le lire. En tout cas, pas pour l'instant ^^

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    1. Les éditions Fleuve en parlent beaucoup pourtant. C'est le genre de livre qui ne va pas plaire à tout le monde en tout cas ;)

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  3. Je ne suis pas toujours très fan des bouquins post-apo, mais le point de départ de celui-ci est plutôt original et lez tente finalement assez !

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  4. J'ai lu ce bouquin à sa sortie quasiment et il me laisse encore un bon souvenir, c'est vrai que c'était très haletant !
    jolie chronique :)

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    1. Merci ! Contente que quelqu'un soit de mon avis ;)

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Merci de votre passage sur mon blog !
À bientôt !