lundi 2 juin 2014

Boys don't cry

Titre : Boys don't cry
Auteur : Malorie Blackman
Traduction : Amélie Sarn
Édition : Milan (Macadam)
Parution : 2009
Nombre de pages : 287
Synopsis : Dante attend les résultats de ses examens. Le courrier qui lui ouvrira les portes de l'université. De sa future vie. Celle dont il a toujours rêvé.
Mais, quand on sonne enfin à la porte, ce  n'est pas le facteur, c'est Mélanie. Son ex-copine, dont il n'a plus entendu parlé depuis des mois. Avec un bébé. Le sien. Le leur.
Être père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais.




Avis : 
  Un petit coup de cœur ce livre ! Il a tout ce qu'il faut pour plaire : de la joie, du suspens (si, si !), de l'amour, des leçons de vie, quel bouleversement en 287 pages ! J'ai presque failli verser une larmichette à 2 reprises - et non je vous dirais pas quand !


  On est tout de suite plongés au cœur du problème : Dante reçoit Mélanie, son ex, accompagnée de sa fille, Emma. Par un moyen assez lâche - il faut le reconnaitre - elle lui laisse leur fille sur les bras, provoquant un véritable chamboulement dans cette famille d'hommes. Au départ, c'est une famille qui semble assez peu soudée, ou en tout cas, les manifestations de sentiments et d'affection sont quasiment inexistants, mais ce petit bébé va faire apparaître chez eux des comportements et réactions qu'ils ne soupçonnaient pas les uns des autres. C'est ça que j'ai trouvé très mignon : cette solidarité qui se met en place pour aider Dante - qui, avec une mauvaise foi évidente ne se rend pas compte des sacrifices mis en place par son père principalement. Au début, Dante se révèle être très égoïste et passe par le déni de paternité - ça existe ? - et ensuite envisager les pires suites possibles à son avenir. C'est aussi ce que j'ai apprécié : Dante a une grande capacité à se remettre en question et essaye tout de même de faire au mieux pour sa fille qui reste désormais le seul but de sa vie. 
  J'ai trouvé que ce livre était très réaliste - en tout cas pour ce qui est des pères/mères adolescents - et qu'effectivement Malorie Blackman aborde toutes les difficultés et les joies auxquelles sont confrontés les (jeunes) parents. Rien à dire là dessus, je pense que le sujet est traité avec beaucoup de justesse.


  Il est beaucoup aussi questions de sentiments, des relations familiales : pas seulement entre Dante et sa fille mais aussi entre Dante et son père, Dante et son frère, et même la relation "du père au fils" est assez largement traitée. Sans mère, cet environnement masculin se croit assez fort mais est pourtant assez faible pour laisser entrevoir quelques failles du passé, et tout le long du livre, cette absence de communication se révèle être un lourd fardeau.


  On alterne les passages narrés du point de vue de Dante et du point de vue d'Adam - son frère - bien que celui-ci soit plus rare. Un sujet est également traité de façon assez claire : l'homophobie. Je ne dirais pas l'homosexualité parce qu'elle est à peine révélée dans le début du livre et vite, on constate que la "phobie" prend la place de l'homosexualité, c'est traité assez profondément pour qu'on se sente concerné et assez superficiellement pour qu'on oublie pas le but premier du livre, mais je pense surtout qu'elle a été insérée pour démontrer l'amour fraternel et les choix que nous sommes amenés à faire toute notre vie. 

  C'était un livre tellement fort et qui, j'en suis sûre, restera dans ma mémoire. Je pourrais en parler - et écrire dessus - pendant des heures encore. On pourrait être amené à se dire que finalement, avec un enfant jeune à 17 ans, on peut s'en sortir, mais c'est pas exactement le message que veut délivrer l'auteure à mon avis. Ça amène à réfléchir, et peut-être que certains changeront leur manière de penser suite à la lecture de ce livre.

"Je me suis assis dans le fauteuil face à la poussette et j'ai observé le visage tout plissé du bébé. Des larmes roulaient sur ses joues. Tout en pleurant, il me regardait le regarder. Je me suis dit à cet instant que lui et moi, on ressentait peut-être exactement la même chose. Et il pleurait et pleurait et pleurait de plus en plus fort. Il avait de la chance. J'aurais vraiment voulu en faire autant. Mais les garçons ne pleurent pas. C'est ce que Papa nous a toujours dit et répété à Adam et moi. Et puis ça n'aurait servi à rien."

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6 commentaires:

  1. Ta chronique me donne envie de lire ce livre !! :)

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  2. J'ai bien aimé ce petit livre aussi :) Une jolie surprise !

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  3. Il est dans ma wish-list depuis très longtemps, et tu es la chronique en plus qui va me le faire acheter !

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  4. Il me tente depuis longtemps celui-là!
    Tu me donnes encore plus envie de m'y mettre ;)

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Merci de votre passage sur mon blog !
À bientôt !